« La bière est la preuve que Dieu nous aime et veut que nous soyons heureux. » Benjamin Franklin
La Confrérie fut créée sur l'initiative de monsieur Hervé Debelle, alors Président de la fédération HoReCa Wallonie, le 26 janvier 1977
Elle a pour but la promotion et la défense des breuvages du terroir wallon, les bières et les distillats de tradition, produits artisanaux par excellence, de leurs relations avec d'autres produits gastronomiques, de même que leurs implications culturelles et touristiques. Et contribuer au prestige de ces breuvages par l'organisation d'intronisations de membres et compagnons d'honneur, et de toutes autres actions, avec toutes confréries gastronomiques et viniques.
Le premier grand chapitre s'est tenu le 28 janvier 1978 dans le cadre historique de l'abbaye de Floreffe, fondée en 1121
D'abord sous la forme d'une association de fait, elle a, depuis le début de l'année 2004, pris la personnalité juridique sous la forme d'une Association Sans But Lucratif – a.s.b.l.
Elle est membre du Conseil Noble des Confréries du Namurois a.s.b.l. et, partant, du Grand Conseil de la Tradition Gastronomique et Culturelle de Wallonie et de Bruxelles-Capitale a.s.b.l.
Depuis l'origine de la Confrérie, de nombreux postulants ont été adoubés Compagnons d'honneur, en jurant fidélité au Pèket et à la bière de tradition wallonne, avant de recevoir, hommes politiques belges et étrangers, philosophes, comédiens, écrivains, vedettes de la chanson, le même et cordial coup de fourquet sur l'épaule. Découvrez son “bulletin de naissance”…
« Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé. » Ernest Renan
Faire partie d'une Confrérie c'est avant tout être un épicurien convaincu et de grande convivialité. En d'autres termes c'est aimer le bien rire, le bien manger et le bien boire. Il est donc logique de retrouver chez tous les confrères de Belgique et d'ailleurs cet amour de la fête et des produits authentiques comme il s'en produit encore dans nos régions d'Europe.
Derrière chaque confrère se cache l'ambassadeur jovial d'un produit artisanal, un émissaire prêt à faire des dizaines voire des centaines de kilomètres, pour porter sa tenue haute en couleurs et vanter les mérites de son ou ses produits, et de son terroir.
Mais détrompez-vous : un défilé de Confrérie est tout sauf un carnaval. C'est seulement que les tenues chamarrées de nos consœurs et de nos confrères sont un signe d'unité et d'appartenance à une noble cause.
Car c'est dans cette différence que chacun d'entre nous peut encore mieux affirmer son identité.
Les assemblés des Confréries ont lieu régulièrement chaque année, certaines bisannuelles, sous le terme de Chapitre. Ces Chapitres se présentent en deux parties, d'une part l'intronisation des nouveaux membres au sein de la Confrérie, et d'autre part la réjouissance et dégustation de produits de terroir avec un banquet festif.
Notre Confrérie tient son Chapitre chaque année, le deuxième samedi du mois de mai, dans un lieu de prestige de la province de Namur. Et depuis trois années, notre banquet n'est composé que de mets à base de produits wallons, avec l'indication de leur origine.
Cette spécificité donne un cachet d'authenticité qui est la marque distinctive de ce banquet.
Si vous désirez en savoir plus, voire participer à notre Chapitre… Inscrivez-vous
Mais notez déjà que cette année, le samedi 9 mai 2015, nous vous proposerons un remarquable Chapitre pour notre 38e anniversaire. Une date préférentielle à noter dans vos agendas.
« Pour laisser l'église au milieu du village, il faut laisser le café sur la place du marché ! »
Proverbe brassicole
Depuis plus de trente années et avec le même enthousiasme chaleureux, la Confrérie des Maîtres Brasseurs et Distillateurs de Wallonie exprime l'âme et le cœur de la Wallonie.
Attachée à la défense et à l'illustration de ses bières et pèkets, elle contribue au rayonnement européen des traditions wallonnes : l'idéal de qualité, la générosité de l'accueil au service des vraies valeurs de culture et de civilisation.
C'est le sens que veut donner à son action la Confrérie, telle que porter au loin le renom de ces breuvages du terroir, mais aussi, tisser des liens d'amitiés avec d'autres personnes, d'autres confréries, ayant des aspirations similaires.
Partant, ses membres participent à de nombreux chapitres de Confréries amies en Belgique, mais également à l'étranger, principalement en France, ainsi qu'aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Espagne et même au Canada (consultez le menu agenda).
Nonobstant ces participations, la Confrérie ne manque pas d'être présente à diverses manifestations, tel des salons gastronomiques, des fêtes de produits du terroir, des journées organisées par les confréries et bien sûr, la « Journée Annuelle des Confréries », qui est une organisation du Grand Conseil de la Tradition Gastronomique et Culturelle de Wallonie et de Bruxelles-Capitale a.s.b.l. - qui, cette année, aura lieu le 23 août à Gozée.
Mais en plus, la Confrérie organise pour ses membres des Journées Confraternelles et un voyage tous les deux ans, à la découverte d'une région d'Europe, de son artisanat, de ses Confréries, avec lesquelles une fraternisation se fait sous forme de cousinage…
« S'il est vrai que tout l'effort des civilisations tend uniquement à transformer nos besoins en voluptés, alors il faut rendre grâce à la bière de ce qu'elle ait fait de la soif un plaisir. » Curnonsky
En Belgique, pays n'ayant plus de vigne (du 17e siècle jusqu'à environ l'année 1960), avec ses terres à céréales, les bières et eaux-de-vie de grain supplantaient les vins, cidres et liqueurs de fruits.
Les bières que recèle la Belgique, sont généreuses et conviviales : bières de brasserie, bières d'abbaye ou bien bières trappistes. Elles perpétuent un savoir souvent local et parfois historique, mais toujours typiquement belge.
Quant au pèket, il fait partie intégrante de l'histoire et du folklore de la Wallonie où il est consommé depuis plusieurs siècles.
Comme vous l'avez déjà compris, la Belgique se caractérise en particulier par la variété de bières brassées (environ quatre cents), particulièrement en Wallonie, favorisée par des nappes aquifères souvent moins calcaires. D'ailleurs, si l'on considère l'Allemagne comme le pays de la bière, la Belgique mérite assurément d'être le pays des bières !
Durant des siècles, la bière a été l'apanage et le monopole des monastères. Le premier traité relatif à la fabrication de la bière est attribué au prieur de Saint-Gall, en Suisse, et il date de l'an 820 En fait, ils étaient les seuls à avoir les moyens de fabriquer de la bière et presque chaque abbaye possédait sa brasserie.
Mais les bières d'autrefois étaient loin de valoir les nôtres…
« Il est coutumier d'attendre dire que jadis en Belgique, il y avait plus de brasseries que de villages. »
Ce qui était vrai, c'est qu'au début du siècle dernier, chaque village comptait au moins une ferme-brasserie et un ou plusieurs bouilleurs de cru. D'ailleurs, d'après les statistiques, il y avait 3.387 brasseries en 1907
En cette période de l'histoire, la fonction de maître brasseur était importante et respectée.
De cette épopée brassicole, il ne reste malheureusement plus qu'environ 130 brasseries en activité, dont presque une cinquantaine en Wallonie. Quant aux bouilleurs de cru, ils ont disparus par force de Loi en 1914
Cette triste réalité, relève principalement des problèmes de succession, de l'industrialisation et de l'implantation des bières de basse fermentation.
Saluons donc le mérite et le courage de ces quelques irréductibles Belges qui continuent de perpétuer cette tradition brassicole, qui nous offre une si grande variété de bières savoureuses.
À notre époque de standardisation, la variété des breuvages de nos terroirs, la diversité de leurs goûts, la maîtrise de leurs qualités et de leurs authenticités, est un patrimoine à préserver. Notre Confrérie soutient l'effort de ces producteurs wallons qui travaillent dans le respect des traditions, et les aide à promouvoir leurs produits auxquels l'image de la Wallonie reste attachée.
Découvrez ces vaillants producteurs wallons et faites choix des bières qui vous feraient plaisir pour votre prochaine visite…
« Bé minger éié bé boire, ç'n'est foque le mitan de s'nouritûre. »
Ce dicton de Mons, « Bien manger et bien boire, ce n'est que la moitié de la nourriture », illustre bien que les Wallons se comportent vaillamment à table.
Mais ils ne mangent pas n'importe quoi, ni n'importe quand et ni avec n'importe qui. Car manger et boire sont des faits qui relèvent de la culture et non de la nature. « Le geste de manger tient à l'acte de parler », écrivait le père Marcel Jousse. D'où la joie que l'on éprouve à commenter ce que l'on mange. D'où le plaisir à partager ses agapes avec ses amis, proches et lointains, et la joie de vivre préside le plus souvent ces festins.
En atteste d'ailleurs la peinture des Maîtres flamands, la seule au monde à chanter la joie de boire et de manger, et qui permet d'observer que les femmes mangeaient autant que les hommes !
La bière est, sans contexte, une des gloires de la gastronomie belge, et le pèket de la wallonie. Il était donc inévitable que l'on pensât à les utiliser en cuisine.
Plus de trois cents recettes de plats “aromatisés” à la bière et au pèket sont recensées. Aussi, en variant à bon escient, il est possible de faire un repas complet, même les desserts.
Nous vous proposons une petite sélection de recettes qui ont l'authenticité des repas populaires wallons aux accents patoisants… Découvrez-les